Les 150.000 ménages wallons ayant investi dans le photovoltaïque ont de quoi avoir le sourire. Ou le retrouver. Car le nouveau gouvernement wallon veut reporter l’introduction de la tarification des frais de réseau.
Dès le 1er janvier 2020, le régulateur wallon de l’Energie (la Cwape) avait prévu d’augmenter la contribution aux frais de réseau à charge des détenteurs de panneaux solaires. Ce qu’on appelle, dans le jargon, le « tarif prosumer ». Pour un ménage ayant une installation de 5 kWc, ceci représentait une hausse de la facture électrique allant jusqu’à 500 euros par an. Mais la nouvelle coalition veut retarder la mise en œuvre de cette nouvelle tarification (une revendication du MR). Elle sera reportée de 5 ans, au 1er janvier 2025, pour tout le monde.
Cette nouvelle ravira moins les « sans panneaux », qui devront continuer à payer pour la collectivité. Les recettes générées dès 2020 par l’application du tarif prosumer étaient estimées à 59 millions par an. Cette manne financière avait pour but de réduire le tarif des « sans panneaux », de 16 à 29 euros par an, selon la Cwape. Une baisse de la facture qui ne verra pas le jour, si la tripartite respecte sa promesse envers les détenteurs de panneaux.
Tous les regards se tournent dès lors vers le régulateur, qui défend fermement l’introduction d’un tarif prosumer. Acceptera-t-il que le gouvernement arc-en-ciel empiète sur ses compétences tarifaires ?
Notons que l’accord de majorité prévoit aussi une réforme plus globale des tarifs. L’idée est de modifier la logique du compteur bi-horaire jour/nuit en un compteur soleil/pas soleil. Pour rendre le prix de l’électricité plus avantageux quand il y a une surproduction photovoltaïque.