Tarifs électricité 2026 en Wallonie

Nouvelle année rime souvent avec nouvelles réglementations. 2026 n’échappe pas à la règle puisque les plages horaires des tarifs d’électricité sont modifiées dès le 1er janvier 2026. Quelles sont les nouvelles plages horaires ? Comment activer ces nouveaux tarifs ? Quel impact sur votre facture d’électricité ? Reno vous explique tout.

Tarif bi-horaire et Tarif Impact

Le tarif bi-horaire que vous connaissiez, heures pleines en journées et heures creuses la nuit et le week-end, est profondément modifié pour mieux coller aux besoins du réseau de distribution.

Qu’est-ce qui change concrètement ?

1. Fin de la distinction des week-ends : Le nouvel horaire s’appliquera tous les jours de la semaine, du lundi au dimanche. Les week-ends ne bénéficient plus d’un tarif réduit.
2. Nouvelle plage d’heures creuses en journée : En plus des heures de nuit (de 22h à 7h), vous bénéficierez d’une nouvelle fenêtre d’heures creuses de 11h à 17h. Une aubaine pour lancer un appareil en milieu de journée.
3. Un tarif Impact : Il se compose de 3 tarifs de distribution qui encourage les citoyens à consommer l’électricité lorsque celle-ci est abondante sur le réseau, notamment en milieu de journée ou durant la nuit et à la dissuader lorsque le réseau est plus sollicité.

Quel est l’impact sur ma facture d’électricité ?

Pour comprendre l’impact sur votre facture, il faut comprendre sa composition car vous ne payez pas QUE de l’électricité.

1. Le coût de l’énergie – à votre fournisseur
   Elle correspond à la valeur en kWh que vous payez à votre fournisseur (TotalEnergies, Engie, Luminus,…). C’est la seule partie où vous pouvez réellement faire jouer la concurrence en changeant de contrat.
2. Les coûts de réseau – au GRD : environ 25% de la facture globale
   Les coûts liés à votre utilisation du réseau et son infrastructure : les poteaux, les câbles, l’entretien du réseau et le transport de l’électricité jusqu’à votre domicile. Cette somme est reversée à votre Gestionnaire de Réseau de Distribution (ORES ou Resa).
   C’est cette partie qui est modifiée en 2026.
   • Avant : Ces coûts étaient principalement liés à votre volume consommé (vos kWh).
   • Dès le 1er janvier 2026 : Les nouveaux tarifs (bi-horaires et Impact) encouragent les citoyens à déplacer leurs consommations pour soulager le réseau, réduire les pics de tension et, indirectement, limiter les décrochages d’onduleurs.
3. Les taxes et redevances – à l’État
   Ce sont les montants fixés par les autorités pour financer diverses politiques énergétiques et la TVA. Cette partie est incompressible et s’applique à tout le monde, quelle que soit votre fournisseur ou votre consommation.

En résumé : Votre fournisseur d’électricité détermine le prix de l’énergie (part 1). Mais les coûts de réseau (part 2) sont fixés par le régulateur. C’est ici que les nouveaux tarifs bi-horaires et Tarif Impact viennent bouleverser vos habitudes de consommation.

Adapter ma consommation pour ne pas subir les nouveaux tarifs

Pourquoi modifier vos habitudes de consommation d’énergie ?

L’objectif principal des Gestionnaires de Réseau de Distribution est de vous encourager à utiliser l’électricité quand elle est abondante (notamment grâce au solaire en milieu de journée) pour soulager le réseau et prévenir les problèmes de tension et de décrochages.

• Problème : Consommer massivement entre 17h et 22h, les heures pleines – heures PIC, coûte le plus cher pour la partie distribution. Or, c’est l’heure où tout le monde rentre et utilise ses appareils.
• Solution : Déplacer vos usages non urgents vers les heures “Eco” (1h-7h et 11h-17h) pour bénéficier des tarifs les plus avantageux.

Comment déplacer ma consommation ?

1.  Identifier et prioriser les appareils énergivores

La première étape est d’identifier quels appareils sont gourmands en énergie et d’identifier ceux qui peuvent être programmés :

• Les “Must” à programmer : lave-vaisselle, machine à laver, sèche-linge
• Les “Gourmands” : recharge de véhicule électrique, pompe à chaleur, chauffe-eau électrique

2.  Adopter le “Triple décalage” quotidien

• Milieu de journée (11h-17h) : Parfait pour la recharge de voiture – surtout avec des panneaux photovoltaïques, le lave-vaisselle ou le chauffe-eau
• Pleine nuit (1h-7h) : Lancer le lave-linge, le sèche-linge ou la recharge de votre voiture si vous n’avez pas pu la charger pendant la production de vos panneaux solaires (si vous en avez).
• Nuit tardive (22h-1h) : Utilisez cette plage comme “tampon” si l’heure Eco est impossible
• Les heures de pic (7h-11h et 17h-22h) : N’utilisez ces plages que pour les consommations essentielles (cuisine par exemple)

3.  Contrôler sa puissance

Même en dehors des heures de pic, vous devez veiller à ne pas utiliser trop d’appareils à forte puissance en même temps. Le but est de lisser votre consommation. Par exemple, si vous devez recharger votre voiture et faire une lessive, évitez de faire les 2 en même temps mais programmez la lessive 1h après la fin de votre recharge.

Et pour les prosumers : tarif mono-horaire, tarif bi-horaire ou tarif Impact ?

Les prosumers wallons sont au cœur de ces changements en 2026. L’objectif est simple : encourager à l’autoconsommation et à la protection du réseau.

BeProsumer (ASBL qui représentent les prosumers belges) ne recommande plus de conserver le tarif mono-horaire, comme précédemment. “Pour les prosumers dont la consommation annuelle dépasse la production annuelle (et qui utilisent des équipements énergivores comme une voiture électrique ou une pompe à chaleur), le tarif bihoraire 2026 deviendra alors une option à envisager sérieusement vu que les nouvelles plages horaires permettront de compenser une consommation de nuit par une production de journée”, expliquait Rémi Thirion, vice-président de BeProsumer, au journal L’Echo.

Et pour les prosumers équipés d’un compteur communicant, l’intérêt de passer au tarif Impact augmente. “Avec une batterie domestique intelligente, l’intérêt est encore renforcé! Vous pouvez stocker le surplus solaire des heures vertes et l’utiliser durant les heures orange ou rouges, minimisant à la fois les coûts de réseau et d’énergie”, explique Rémi Thirion.

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